Nos colocataires les chouettes

Dans le Grand Auch Cœur de Gascogne, l’Effraie des clochers et la Chevêche d’Athéna apprécient granges, greniers ou toitures pour construire leur nid.

Malheureusement, ces chouettes sont menacées, par l’empoisonnement aux pesticides, les collisions avec les véhicules, les pollutions lumineuses… mais aussi la fermeture des accès aux églises, combles….

Portrait de la Chevêche d’Athéna et l’Effraie des clochers, des habituées de nos villes et villages du Grand Auch Cœur de Gascogne

Facilement observable de jour, la Chevêche d’Athéna se repose souvent sur un toit, une banche ou prend des bains de soleil en attendant le crépuscule. Elle vit près de l’Homme, dans les granges, sous les tuiles de maison ou une anfractuosité d’un mur par exemple. Elle chasse depuis des perchoirs (poteaux, piquets de clôtures, arbres…) sous lesquels il est possible de trouver des pelotes. Au printemps, en plus des rongeurs, elle mange des insectes dont on peut retrouver la chitine dans ses pelotes.

L’Effraie des clochers apprécie particulièrement les milieux « urbains » (bourgs, hameaux, fermes isolées…), puisqu’elle occupe volontiers les vieilles granges, les maisons abandonnées, les clochers d’église, les cabanes et les greniers. Elle sera donc souvent recherchée dans les bâtiments. La collecte de pelotes de réjection se révèle également intéressante. Leur analyse renseigne par ailleurs son régime alimentaire et améliore les connaissances sur ses proies favorites, les petits mammifères (campagnols, souris, musaraignes).

Effraie des clochers
Effraie des clochers ©Thomas Roussel

Zoom sur les chevêches d’Athéna aux portes de l’agglomération auscitaine

En 2016, un inventaire a été mené par les membres des associations Nature En Occitanie et du Groupe Ornithologique Gersois sur une zone d’étude au nord d’Auch. Une première enquête avait été menée entre 1992 et 2002 dans le même secteur et il s’agissait, en 2016, d’actualiser les connaissances et d’évaluer l’évolution de la population en 25 ans.

Au final, 29 couples reproducteurs ont été inventoriés en 2016 contre 32 entre 1992 et 2002. La population de Chevêche d’Athéna sur la zone d’étude reste donc stable depuis 25 ans et semble s’être adaptée aux modifications de son environnement, en particulier l’urbanisation qui a fragmenté ses habitats (apparition de lotissements et de maisons isolées). La densité de population (inférieur à 1 couple / km2) reste néanmoins faible et un suivi sur le long terme permettra de vérifier cette stabilité et d’effectuer une veille sur l’apparition de nouvelles menaces, afin d’engager des mesures adaptées.

Chevèche d'Athéna
Chevêche d’Athéna ©Jean Bugnicourt

Exemple d’action : Une enquête participative pour mieux les connaître !

Afin de les sauvegarder et de renforcer leur rôle dans les écosystèmes, en ville comme à la campagne, le Grand Auch Coeur de Gascogne organise dans le cadre de son Atlas de la Biodiversité une enquête participative en collaboration avec les associations partenaires : le Groupe Ornithologique Gersois, le Conservatoire d’Espaces Naturels d’Occitanie et le CPIE Pays Gersois.

Comment participer ? Vous hébergez des chouettes chez vous, aidez-nous à les inventorier et les protéger en transmettant vos observations !

Ils sont faciles à détecter (pelotes de réjection au sol et cris pour les chouettes).

Rendez-vous sur le formulaire en ligne : forms.gle

Un problème de cohabitation ? Pas de souci, il existe souvent des aménagements faciles à mettre en place et les associations partenaires peuvent vous accompagner et vous conseiller.

Pour aller plus loin

Chouettes, comment les reconnaître ?

L’Effraie des clochers et de la Chevêche d’Athéna fréquentent régulièrement le bâti, pour y établir leur nid ou s’y reposer.  Quelques indications pour aider à les identifier sur www.latchourre.fr

D’autres rapaces nocturnes sont également observés dans le Grand Auch Cœur de Gascogne : Chouette hulotte, Hibou moyen-duc, Petit-duc scops et plus rarement Hibou des marais.

Au contact de l’Homme, certaines chouettes trouvent le gîte et le couvert, mais restent pourtant menacées. Participons à une enquête pour leur venir en aide !

Groupe Ornithologique Gersois
www.latchourre.fr

CARTOGRAPHIE

Le saviez vous ?

La consommation journalière d’une Effraie des clochers adulte se situe entre 70 g et 105 g de proies (principalement des petits rongeurs comme des campagnols, mulots…), soit l’équivalent de 5 souris par jour !
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