Les vallées, couloirs migratoires majeurs pour les oiseaux

Comme beaucoup de vallées gersoises, celles du Gers, de l’Arrats et de la Grande Baïse sont empruntées par de nombreux oiseaux migrateurs qui suivent ces vallées descendant du canal de la Neste et orientées globalement sud-nord.

La migration

Le phénomène de migration le long des vallées du territoire du Grand Auch Cœur de Gascogne est constaté tant en transit prénuptiale que postnuptiale et concerne de nombreuses espèces, dont des passereaux tels que les Pigeons ramiers, certains rapaces (Milan noir, Aigle botté, Bondrée apivore, etc.), des limicoles (vanneaux huppés, chevaliers guignette et culblanc…), des laridés (goélands, mouettes et sternes) et d’autres oiseaux planeurs (Grue cendrée, Cigogne blanche, Cigogne noire, etc.).

Grue
Grue ©Hervé Pages

Milan noir
Milan noir ©Jean

Des repères visuels

Les retenues collinaires, bien que d’origine artificielle, et les zones humides qui bordent ces cours d’eau de la Communauté d’agglomération constituent un réseau de milieux aquatiques permettant aux oiseaux migrateurs et hivernants de stationner, avec une diversité non négligeable d’espèces recensées. Les effectifs restent néanmoins faibles sur les plans d’eau du Grand Auch Cœur de Gascogne, en raison de leur taille modeste, de leur qualité écologique moyenne et du fort dérangement occasionné par la fréquentation humaine.

Zoom sur le Balbuzard pêcheur

Le Balbuzard pêcheur est un grand rapace observé principalement en migration au-dessus du territoire du Grand Auch Cœur de Gascogne. Les périodes de mars à mai et d’août à octobre sont les plus propices à son repérage au-dessus des vallées comme celle du Gers.

Pêcheur ? Le Balbuzard porte bien son nom puisqu’il ne consomme quasiment que du poisson, qu’il capture à la surface de l’eau après l’avoir repéré en vol ou depuis un perchoir. En migration, il n’est pas rare de le voir transporter une proie dans les serres, pour un encas mérité après plusieurs heures de vol.

Pour aller plus loin

La migration est un cycle annuel, qui se répète de manière globalement semblable. Ainsi, chaque automne, les oiseaux migrateurs quittent leurs territoires de reproduction à une date presque identique : une sorte d’horloge interne, liée au rapport des durées du jour et de la nuit (photopériode), déclenchera le départ des oiseaux, les conditions atmosphériques ne faisant que le retarder ou l’accélérer.

On distingue la migration de retour vers les lieux de nidification, la migration prénuptiale (ou de printemps), qui s’étale du milieu de l’hiver (canards) au début de l’été (hypolaïs, pies-grièches), et concerne principalement des déplacements vers le nord dans notre hémisphère, de la migration qui fait suite à la reproduction, la migration postnuptiale (ou d’automne), qui peut débuter dès le début de l’été (martinets, milans noirs, limicoles) et s’achever en hiver (oiseaux de mer). Cette dernière concerne essentiellement des déplacements vers le sud dans notre hémisphère.

Chaque espèce et chaque population d’oiseaux adoptent des comportements migratoires différents, en fonction de plusieurs paramètres, dans un souci d’économie d’énergie ! Quand partir ? Comment faire le plein de réserves sans trop s’alourdir ? Vol battu ou vol plané ? En groupe ou seul ? Voler haut ou bas ? De jour ou de nuit ? Comment utiliser le vent ? Quand muer ? Où trouver des zones d’alimentation, sorte de station-service en chemin ?

Pour plus d’informations : www.migraction.net

D’orientation sud-nord, les vallées gasconnes sont des autoroutes toutes tracées pour les oiseaux migrateurs.

Groupe Ornithologique Gersois
www.latchourre.fr

CARTOGRAPHIE

Le saviez vous ?

Les études récentes menées par radar ont montré que 2/3 des oiseaux volent de nuit. Pourquoi ? Pour profiter du jour pour s’alimenter, faire des économies d’énergie (air nocturne plus frais et plus dense, vents plus faibles et turbulences plus rares) et éviter une hyperthermie ou une déshydratation (températures inférieures et taux d’humidité supérieur de nuit).
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