Le Robinier faux acacia (Robinia pseudoacacia)

Invasif pour certains, pour d’autres, une essence remarquable !!!

Présentation de l’essence :

Biologie

Le Robinier faux acacia est un arbre de la famille des Fabacées.

 Il peut mesurer jusqu’à 30 / 35m de hauteur.

Ses fleurs papilionacées sont blanches, et regroupées en longues grappes pendantes. Ses fruits sont des gousses plates, de couleur sombre. Son bois est brun et lisse dans sa jeunesse, mais il devient rapidement gris clair et crevassé en réseau. Ses rameaux sont caractérisés par la présence d’épines. Les feuilles alternes sont composées de 3 à 10 paires de folioles ovales. L’arbre est caducifolié, il perd donc ses feuilles en hiver.

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Une floraison spectaculaire  

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Les fruits sont des gousses plates

Floraison de mai à juillet

Espèce pionnière et héliophile, le Robinier faux acacia peut vivre de 100 à 450 ans. Ses fleurs sont hermaphrodites et pollinisées par les insectes. Il se rencontre dans des milieux perturbés ou régulièrement remaniés : bords de route et de cours d’eau, voies ferrées, carrières, milieux agricoles, forêts. De manière plus spontanée, on le rencontre dans les pineraies ou les forêts mélangées. Grâce à ses racines et leurs nodosités à bactéries fixatrices d’azote atmosphérique, il enrichit le sol en nitrates et favorise une flore de sous-bois plutôt nitrophile, parfois au détriment de la flore autochtone. L’espèce produit une grande quantité de graines dispersées par gravité, mais leur taux de germination est assez faible. C’est donc la voie végétative qui est souvent privilégiée, l’arbre rejette de souche et drageonne, sa croissance est rapide, ce qui contribue à son caractère un peu envahissant.

Il est d’ailleurs considéré comme Espèce Exotique Envahissante…

 

Un peu d’histoire

 

Quand Jean ROBIN, « arboriste, simpliciste et botaniste » d’Henri IV, a planté le premier en 1601 à Paris, dans le jardin du Roi à la pointe de l’île de la Cité (square Viviani actuel), où l’on peut le voir encore aujourd’hui, quand son fils Vespasien ROBIN a transplanté un rejeton du premier en 1636 dans l’actuel Jardin des Plantes où il subsiste, le Robinier (Robinia pseudo-acacia) originaire du nord-est des Etats-Unis, appelé souvent et à tort Acacia, n’envisageait certainement pas de se voir « traiter » d’ Espèce Exotique Envahissante, quelques 420 ans plus tard, par certains Conservatoires Botaniques et autres Instances environnementales…

 

Qualités et utilisations du robinier 

 

Pourtant il avait vaillamment fourni à toute l’Europe des piquets de vigne et de clôture.

Il avait volontiers servi à stabiliser force talus récalcitrants. Il avait donné avec joie aux apiculteurs un nouveau miel abondant et de qualité, tout en enrichissant les sols en azote. Plus tard, il avait permis aux chemins de fer de stabiliser leurs ballasts et avait protégé les cultures voisines des escarbilles des locomotives par son rideau végétal le long des voies.

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Les piquets de bois en acacia

 

 

Plus récemment il a offert du bois d’œuvre de très bonne qualité pour les menuiseries d’intérieur et d’extérieur : meubles, parquets, contrevents, terrasses, escaliers, caillebotis, etc.

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Terrasse en Robinier

 

 

Dernièrement, enfin, il trouve un très bon débouché dans les mobiliers de jardin avec son bois

de qualité, équivalant au teck, et permettant d’épargner celui-ci dans les forêts tropicales menacées, tout en produisant en France la matière première et le produit fini.

Aspects économiques

Il occupe environ 130 000 hectares en France métropolitaine, surtout en Aquitaine, Bourgogne et Rhône-Alpes, régions où il est d’un apport socio-économique significatif…

 

Alors,…Envahissant le robinier…???…

Si oui, pas sans un grand « RESPECT !!! »

Pour aller plus loin

Le Robinier,Faux acacia mais vraies qualités.

Association Botanique Gersoise :

Bernard Lascurettes (ancien forestier)

Crédit photos : B.& Al…

CARTOGRAPHIE

Le saviez vous ?

Jean Robin reçoit des graines,en provenance des montagnes des Appalaches,aux Etats Unis d’Amérique, envoyées par le naturaliste britannique John Tradescant l’Ancien. Il obtient le premier spécimen français et le plante à Paris, en 1601. Carl von Linné (appelé parfois « le Père de la classification ») le nommera Robinia en1753, en hommage au père et au fils Robin.
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