Le Geai des chênes,un oiseau vraiment étonnant !

Le Geai des chênes est considéré comme le corvidé le plus filou, et le plus malin.

 

Qui est-il ?

Facilement reconnaissable, il arbore un plumage fauve rosé marqué de bleu…

Le Geai des chênes appartient à la famille des corvidés comme par exemple les Corbeaux et Corneilles , nous trouvons dans le monde 130 espèces et 10 en Europe.

C’est un imitateur hors pair, capable de plagier n’importe quel oiseau. Il est également la sentinelle de la forêt, car il avertit par un cri pas rauque les autres espèces de la présence d’un prédateur sur son domaine.

En plus d’être un artiste, il est aussi un ingénieur forestier …

Pourquoi ?

A l’automne, il plante des glands et des faînes(fruit) de hêtres, dans des milliers de cachettes.

D’où son nom en latin :Garrulus – Glanderuis, ce qui veut dire Gazouilleur – Ramasseur de glands

 

De la variété au menu

Le Geai en fonction des saisons fait varier ses menus. C’est un opportuniste omnivore, il se nourrit d’invertébrés et de vertébrés.

Il a parfois tendance à se sustenter de vertébrés comme certain passereaux (oisillons) et de petits rongeurs, d’où sa mauvaise réputation pour certain, mais ceux-ci constitueront une fraction minoritaire de son alimentation.

Quant aux invertébrés constitués à 77 % de chenilles défoliatrices, c’est son met de choix en période de nidification, car elles constituent l’alimentation de base des oisillons. Ces derniers ont besoin d’un régime riche en protéine.

Mais sa principale source alimentaire est bien le fruit du chêne : le gland.

 

Une aide précieuse pour les forêts

Le geai des chênes fait partie de ses espèces animales qui sont capables de thésauriser sa nourriture, c’est-à-dire qu’il va stocker sa nourriture en prévision des mauvais jours. Il partage cette capacité d’anticipation avec l’écureuil roux qui lui aussi constitue des réserves de nourriture pour l’hiver.

Le geai glane donc, les graines (les glands) tombées au sol, qu’il sélectionne rigoureusement. Celui-ci, peut-en mettre au nombre de 9 dans sa poche sublinguale.

Une étude allemande a mis en exergue, qu’il a fallu 20 jours à 250 geais pour sécuriser 3 tonnes de glands.

Chaque oiseau disperse annuellement environ 4600 glands et une partie de ces milliers de glands vont germer.

Valérie Dufour, spécialiste des comportements des corvidés, a démontré que certains geais peuvent se remémorer 4000 sites.

L’action de cette espèce sur les forêts est double, elle va donc permettre d’une part à assurer la pérennité des forêts et d’autre part à les étendre.

Lorsque l’espèce est protégée, les forêts peuvent accueillir un couple tous les 5 hectares.

Dans ce cas l’impact sur la régénération naturelle est énorme !!!

 

Source : Alexis Ducousso et Rémy Pettit

France Culture

 

Geai des chênes (Garrulus glandarius)

Pour aller plus loin

Le geai des chênes devait recevoir l’oscar du meilleur planteur d’arbres !

Mairie d’Auch Service Biodiversité

CARTOGRAPHIE

Le saviez vous ?

Il y a 13 000 ans,les chênes rouvre et pédonculé ne poussaient qu’au sud de l’Europe. 7 000 plus tard ils ont quasiment atteint leur aire de répartition actuelle. Cela implique des vitesses de déplacement de la forêt d’environ 500 m par an soit des mouvements de graines de 7 km par an … Sans nul doute, notre corvidé y est pour quelque chose… Source Alexix Ducousso et Rémy Petit, INRA
Aller au contenu principal