L'Atlas de la Biodiversité du Grand Auch Coeur de Gascogne
Dans notre magnifique territoire, la préservation de l’environnement, les paysages, le patrimoine naturel, constituent une priorité. Plus qu’un inventaire de la biodiversité, l’Atlas de la Biodiversité constitue également un outil de diagnostic, pour intégrer les enjeux biodiversité dans les réflexions et les stratégies d’aménagement du territoire.
Soyons tous acteurs pour sauvegarder la biodiversité.
Les observations des citoyens sont essentielles à la connaissance scientifique, elles permettent de collecter de nombreuses données, que les chercheurs ne peuvent pas obtenir seuls.
Choisissez une belle après-midi du mois de mai pour partir à sa rencontre. Trouvez le bon coteau. Une mer de points bleus ! Vous ne vous êtes pas trompés !
L’Aphyllanthe de Montpellier (Aphyllanthes monspelliensis L.), également nommée Oeillet bleu de Montpellier, est une plante dont les feuilles sont réduites à des gaines membraneuses à la base des tiges. Très présente dans les garrigues méditerranéennes, elle est surnommée localement « herbe à lièvres » ou « bragalou ». Elle y est très appréciée comme pâture, notamment par les chevaux et les moutons.
L’Aphyllanthe est protégée dans le Gers depuis 2004… Cette présence surprenante avait déjà été relevée en 1807, à Auch près du bois de Marin, par le célèbre botaniste Augustin Pyramus de Candolle…
Dans le Gers, curieusement, on la rencontre uniquement sur les coteaux calcaires situés aux confins des communes d’Auch, de Pavie et de Pessan… Une bonne partie de ces coteaux est occupée par la Zone Naturelle d’intérêt Ecologique, Faunistique et Floristique « Pelouses, landes et champs extensifs de Pavie ». Notre Aphyllanthe y est en bonne compagnie puisqu’elle y cotoie la Nigelle de France (Nigella gallica) protégée au plan national, la Leuzée conifère (Rhaponticum coniferum) protégée dans le Gers, une variante rare et bizarre de l’Ophrys abeille (Ophrys apifera var. trollii).
Pour aller plus loin
L’absence de feuille permet à l’Aphyllanthe de résister à la sécheresse ou aux épisodes venteux. C’est alors la tige qui assure la photosynthèse, protégée par une cuticule épaisse qui limite là aussi les pertes en eau.
L’Aphyllanthe de Montpellier, une curiosité botanique dans l’Agglomération !
Bernard Lascurettes, Association Botanique Gersoise.