La Loutre d’Europe,un mammifère méconnu !

Peu de personnes ont eu l’occasion de voir de leurs propres yeux une Loutre, l’occasion ici d’en savoir un peu plus sur cette espèce qui recolonise petit à petit notre territoire.

La loutre d’Europe : un mammifère protégé

 

L’animal mesure environ 1 mètre de long (dont 1/3 pour la queue) et le poids oscille chez l’adulte entre 5 et 10 kg.Son corps fuselé, sa queue épaisse et allongée et ses pattes palmées indiquent de très bonnes capacités à se déplacer dans l’eau. Elle occupe donc les rivières, ruisseaux étangs ou encore canaux, dès lors qu’il y a suffisamment de proies disponibles. Si son régime alimentaire est basé sur les poissons, la Loutre ne dédaigne pas non plus des petits mammifères, oiseaux, écrevisses ou encore amphibiens.

Dans les années 1970, l’espèce avait pour ainsi dire disparu du Gers et d’une grande partie du territoire national. Sa fourrure très dense (voir rubrique « Le saviez-vous ») a en effet longtemps attiré les convoitises. Les mesures de protection prises à partir de 1972 ont ainsi permis à l’espèce de remonter la pente, de façon lente (chaque femelle produit peu de descendants).

D’autres facteurs tels que les collisions routières ralentissent également sa progression mais des solutions d’aménagement des ouvrages d’art existent.

 

La Loutre, aux portes de l’agglomération Auscitaine !!

 

Dans le département, cette recolonisation s’effectue conjointement d’ouest en est (depuis les Landes) et du sud vers le nord depuis les Pyrénées.

Au-delà de la ressource en proies, c’est davantage l’absence de zones de tranquillité (ronciers, forets de bord de cours d’eau) qui semble limiter sa colonisation dans certains secteurs.

Le comité local du Gers de Nature En Occitanie,en tant que,fait partie des relais du Plan National d’Actions).

Depuis 2017, l’association Nature En Occitanie a produit plus de 150 données de présence sur le département, et mis à jour sur le territoire de l’agglomération du Grand Auch son retour sur la vallée du Gers (Auterive), de l’Auloue par exemple, de manière continue entre Ordan-Larroque et Ayguetinte (la rivière prend sa source à Saint-Jean le Comtal et se jette dans la Baïse à Valence sur Baïse).

Loutre d’Europe (Lutra lutra)

Les épreintes : nom particulier donné aux crottes de loutres, nous renseignent sur la présence de l’espèce, au sein de la rivière.

Pour aller plus loin

 

La Loutre d’Europe occupe des linéaires de rivière parfois très importants, et en particulier les mâles. Si l’ordre de grandeur est de quelques dizaines de kilomètres, des cas de domaines vitaux supérieurs à 50 kilomètres sont parfois rapportés. Les déplacements s’effectuent de manière privilégiée le long des cours d’eau. Une espèce sportive, assurément !

Espèce à ne pas confondre avec…

D’autres mammifères aquatiques peuvent être confondus avec la Loutre par des personnes non-initiées. En premier lieu, le Ragondin, dont l’introduction récente en Europe s’est soldée par la colonisation de la plupart des milieux aquatiques. Végétarien, il est plus petit et moins allongé que la Loutre ; il s’observe assez facilement en journée, lorsqu’il se nourrit à proximité de l’eau. Quant au Rat musqué, ne dépassant guère 2 kg, il entre au menu de la Loutre d’Europe quand l’occasion se présente.

Ragondin (Myocastor coypus )

 

Fiche espèce sur la Loutre d’Europe : https://biodiv-occitanie.fr

contact@natureo.org ; www.natureo.org

 

 

 

 

 

 

La Loutre d’Europe comme son nom l’indique peuple une bonne partie de l’Europe. Son corps fuselé, sa queue épaisse et allongée et ses pattes palmées indiquent de très bonnes capacités à se déplacer dans l’eau. Elle occupe donc les rivières, ruisseaux étangs ou encore canaux, dès lors qu’il y a suffisamment de proies disponibles.

Jean-Michel Catil

Crédit photo: Frédéric Salien

CARTOGRAPHIE

Le saviez vous ?

Pour assurer l’étanchéité lorsqu’elle évolue dans le milieu aquatique, le pelage de la Loutre comprend entre 60 000 et 80 000 poils par cm² (oui, vous avez bien lu !) Ceux-ci, très fins, piègent les bulles d’air. Au final, seule la surface du corps est mouillée.
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