Clémentine GAND (NEO)
Crédit photos:
© F.Salein
© Ghislain Riou
© Armin Forster
© Dominique Armange
Dans notre magnifique territoire, la préservation de l’environnement, les paysages, le patrimoine naturel, constituent une priorité. Plus qu’un inventaire de la biodiversité, l’Atlas de la Biodiversité constitue également un outil de diagnostic, pour intégrer les enjeux biodiversité dans les réflexions et les stratégies d’aménagement du territoire.
Soyons tous acteurs pour sauvegarder la biodiversité. Les observations des citoyens sont essentielles à la connaissance scientifique, elles permettent de collecter de nombreuses données, que les chercheurs ne peuvent pas obtenir seuls.
En effet, les explorateurs, les commerçants ou les diplomates ramènent des espèces inconnues de flore ou de faune dans leurs bagages, dès le Moyen-Age (et même avant !). Ainsi, le Faisan, le Sandre, la Carpe et la Genette ne sont pas des espèces originaires de nos contrées.
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Des espèces représentant des intérêts importants pour la chasse, la pêche et l’agriculture ont été importées afin de nourrir les populations. En s’échappant, elles ont trouvé une niche écologique disponible à leur arrivée et n’ont pas toutes causé de dommages avérés sur le reste de la biodiversité. D’autres espèces cependant ont causé plus dégâts qui ont pu être documentés par des scientifiques, générant alors la création du terme « espèces exotiques envahissantes ». Telle que définie par notre réglementation française : « Une espèce exotique envahissante (EEE) est une espèce introduite par l’homme volontairement ou involontairement sur un territoire hors de son aire de répartition naturelle, et qui menace les écosystèmes, les habitats naturels ou les espèces locales. ».
À leur arrivée, les espèces exotiques ne retrouvent pas l’intégralité de leurs prédateurs de leur aire d’origine sur leur territoire d’introduction. Les espèces locales qui n’ont pas évolué avec celles-ci n’ont pas le réflexe de les consommer. Les espèces exotiques ne font donc pas partie du régime alimentaire des prédateurs locaux. Avec le temps et l’augmentation des rencontres fortuites, les prédateurs, notamment les plus opportunistes, vont faire des expériences pour « goûter » ces nouveaux venus. Cela se produit d’autant plus facilement que les espèces introduites sont semblables à des espèces déjà présentes.
Un bon exemple sont les Ecrevisses introduites (Ecrevisses de Louisiane, E. Américaine, E. du Pacifique, E. à pattes grêles, E. marbrée, E. juvénile et E. calicot). Les 3 premières ont été introduites pour la consommation humaine car plus grandes et à croissance plus rapide que les écrevisses autochtones, les dernières citées dans la liste, sont introduites par l’aquariophilie et la consommation, mais elles sont beaucoup moins répandues. Les écrevisses d’origine américaine se sont bien acclimatées et se sont largement répandues dans tous les départements français (sauf la Lozère). Elles causent des dégâts importants sur les écrevisses autochtones (maladie de l’Aphanomycose) et sur les écosystèmes aquatiques. Cependant les prédateurs autochtones les ont identifiées comme une nouvelle source de nourriture.
Nous pouvons citer le Sanglier, la Loutre d’Europe, le Héron cendré, les Grandes aigrettes (et probablement d’autres oiseaux de cette famille d’échassiers), des rapaces opportunistes comme les Milans noirs, des poissons prédateurs comme les Brochets, les Sandres et les Anguilles.
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D’autres exemples existent : les différentes espèces de Mésanges sont de petits oiseaux très curieux et opportunistes qui « tentent » de consommer de nouvelles nourritures. Elles consomment déjà toutes sortes de chenilles. Elles se sont donc naturellement intéressées aux chenilles de la Pyrale du Buis. Elles consomment également de temps à autre des punaises diaboliques.
Les Chauves-souris sont également des prédateurs des adultes de la Pyrale du Buis car ils volent la nuit.
Dans le Gers, un Crapaud épineux a également été observé en train de consommer des punaises diaboliques et des punaises vertes au milieu d’autres punaises autochtones.
La préservation de la bonne santé des écosystèmes est donc primordiale pour lutter contre les expansions d’espèces exotiques envahissantes. En effet, plus les milieux offrent de ressources (alimentation, refuges, etc.), mieux les prédateurs peuvent maintenir leurs populations et plus ils pourront faire partie de la solution pour maintenir un équilibre avec les nouvelles espèces venues. Mais également plus les milieux sont résilients, plus les espèces autochtones peuvent résister et ne pas céder la place à ces nouvelles arrivantes qui parfois causent des déséquilibres.
Clémentine GAND (NEO)
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L’Atlas de la Biodiversité intercommunale du Grand Auch Cœur de Gascogne
Pour préserver et valoriser la richesse naturelle de l’intercommunalité