Dans notre magnifique territoire, la préservation de l’environnement, les paysages, le patrimoine naturel, constituent une priorité. Plus qu’un inventaire de la biodiversité, l’Atlas de la Biodiversité constitue également un outil de diagnostic, pour intégrer les enjeux biodiversité dans les réflexions et les stratégies d’aménagement du territoire.
Soyons tous acteurs pour sauvegarder la biodiversité. Les observations des citoyens sont essentielles à la connaissance scientifique, elles permettent de collecter de nombreuses données, que les chercheurs ne peuvent pas obtenir seuls.
Tout d’abord, comment se reproduisent-ils ?
Les champignons, (nous utiliserons ce terme pour désigner les carpophores) sont porteurs de spores que l’on pourrait appeler graines, ces éléments, plusieurs millions voire milliards sont issues de basides pour les basidiomycètes (bolets, girolles, russules etc…) et d’asques pour les ascomycètes (morilles, pézizes, truffes, etc).
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Arrivées à maturité, les spores tombent (basidiomycètes), sont éjectées ( ascomycètes).
Elles sont alors transportées par le vent, disséminées par les animaux, etc… et si les conditions sont bonnes elles germent et forment un mycélium primaire.
Si deux mycéliums primaires se rencontrent et sont compatibles, il y a fusion et création d’un mycélium secondaire qui peut ensuite se développer, pour à terme, donner naissance à un carpophore et le cycle de reproduction peut ainsi se renouveler.
Tout comme chez les plantes et les animaux la reproduction sexuée est dominante chez les champignons. On s’aperçoit ici que les carpophores ne sont en fait que les appareils reproducteurs des mycéliums.
Les champignons ne sont donc pas des fruits et les spores pas des graines.
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Mais pour se développer notre mycélium a besoin de matière organique qu’il ne produit pas car il est hétérotrophe, c’est-à-dire qu’il est obligé d’utiliser de la matière organique préformée pour assurer sa croissance et son développement, à la différence des plantes qui se développent grâce à la photosynthèse qui leur permet de produire leur propre matière organique à partir du gaz carbonique atmosphérique.
Donc le problème majeur pour nos champignons est de trouver à « manger »
Suivant les genres, ils vont :
-Exploiter de la matière organique vivante au détriment d’un organisme animal, végétal ou fongique qui peut parfois en mourir, on parle alors de champignons parasites.
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Les champignons parasites utilisent les nutriments de leur hôte sans rien lui donner en échange, la relation est totalement égoïste.
-Se nourrir de matière organique en décomposition, suivant les espèces ils vont préférer, l’herbe morte, le bois des feuillus et des conifères, les feuilles, les excréments, etc…
Rien ne leur résiste et leur rôle de recycleurs des matières organiques est extrêmement important pour la nature, on parle alors de champignons saprophytes.
-Un champignon géant, Armillaria solidipes a été découvert aux Etats-Unis dans l’état de l’Orégon.
C’est le plus grand être vivant et également la plus grande colonie de champignons au monde.
Il s’étend sur 9,6 km² de superficie, soit 965 hectares
Cet organisme a été daté d’au moins 2500 ans. Si une estimation précise n’a pas été faite, la masse totale est estimée à au moins 400 tonnes.
-Dans la nature on estime qu’il existe 6 à10 fois plus de champignons que de plantes, seuls les insectes dépassent les champignons en diversité.
Il n’existe pas de consensus, au niveau mondial, sur le nombre d’espèces. Les estimations les plus récentes donnent entre 1,5 et 5 millions d’espèces.
Actuellement plus de 100 000 espèces sont connues, pour une espèce répertoriée on estime entre 15 à 50 espèces inconnues.
-En France ce sont 30 000 espèces dont 16000 répertoriées, produisant des carpophores.
-La longueur totale des hyphes de champignons mycorhiziens associés au système racinaire d’un seul arbre permettrait de faire le tour de la terre.
Société Gasconne de Mycologie
L’Atlas de la Biodiversité intercommunale du Grand Auch Cœur de Gascogne
Pour préserver et valoriser la richesse naturelle de l’intercommunalité