Dans notre magnifique territoire, la préservation de l’environnement, les paysages, le patrimoine naturel, constituent une priorité. Plus qu’un inventaire de la biodiversité, l’Atlas de la Biodiversité constitue également un outil de diagnostic, pour intégrer les enjeux biodiversité dans les réflexions et les stratégies d’aménagement du territoire.
Soyons tous acteurs pour sauvegarder la biodiversité. Les observations des citoyens sont essentielles à la connaissance scientifique, elles permettent de collecter de nombreuses données, que les chercheurs ne peuvent pas obtenir seuls.
Les anoures : grenouilles, crapauds et rainettes
Les anoures, comme les grenouilles, crapauds et rainettes, se distinguent par l’absence de queue à l’âge adulte, une caractéristique qui leur donne leur nom (anoure signifie « sans queue » en grec). Ces amphibiens passent souvent une partie de leur vie dans l’eau, où ils se reproduisent et se développent sous forme de pontes puis de têtards, puis migrent vers le milieu terrestre en tant qu’adultes. Ils sont reconnaissables à leurs grandes pattes arrière, adaptées au saut, ce qui leur permet de fuir rapidement leurs prédateurs et de se déplacer dans leur habitat. Notons quand même une exception pour le crapaud calamite (Epidalea calamita), qui, de part ses pattes courtes ne se déplace pas en sautant mais plutôt en trottinant comme une souris.
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Les anoures étant principalement insectivores, ils jouent un rôle fondamental dans la régulation des populations d’invertébrés, comme le moustique. Une grenouille peut, par exemple, consommer des centaines d’insectes par jour, limitant ainsi leur prolifération.
Les urodèles : tritons et salamandres
Les urodèles, comme le triton palmé (Lissotriton helveticus) et la salamandre tachetée (Salamandra salamandra), ont en revanche une morphologie un peu différente : contrairement aux anoures, ils conservent leur queue tout au long de leur vie. Ces espèces sont souvent plus aquatiques, bien qu’elles puissent aussi être terrestres une fois adultes, comme la salamandre qui apprécie particulièrement les milieux forestiers.
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Les urodèles jouent également un rôle dans la régulation des populations d’invertébrés et de petits vertébrés de la même façon que les anoures. La présence des amphibiens dans un milieu aquatique est donc essentielle pour son équilibre écologique.
En plus de leur rôle de prédateurs, les amphibiens servent également de nourriture pour de nombreux animaux : oiseaux, serpents, et petits mammifères en dépendent pour s’alimenter. De par leur position dans le réseau trophique, ils sont à la fois des régulateurs et une ressource alimentaire pour d’autres espèces.
Les amphibiens comme bio-indicateur
En raison de leur peau perméable, les amphibiens sont très sensibles à la qualité de l’eau et aux diverses pollutions de leurs habitats. En effet, ils peuvent absorber des toxines et des produits chimiques, ce qui les rend vulnérables aux contaminants. Ainsi, une baisse de leur population ou des anomalies dans leur développement signalent souvent des problèmes écologiques de leur environnement.
Les populations d’amphibiens sont donc souvent utilisées pour surveiller l’état de santé des milieux aquatiques et terrestres, on les appelle des bio-indicateurs.
Les menaces qui pèsent sur les amphibiens du Gers
Malheureusement, les amphibiens font aujourd’hui face à plusieurs menaces. La destruction des zones humides, causée par l’urbanisation, le drainage des terres, l’agriculture intensive etc. réduit considérablement leurs habitats naturels et la menace du changement climatique tend à aggraver la situation en provoquant l’assèchement des points d’eau qu’ils utilisent.
Il existe cependant des solutions individuelles simples et efficaces pour les protéger : chacun peut contribuer en préservant les zones humides ou en réduisant l’utilisation de pesticides dans les jardins.
Les actions menées par les acteurs locaux :
Il est très important d’avoir un suivi des populations d’amphibiens dans le Gers afin de se rendre compte de l’état de conservation de ces espèces. C’est dans ce cadre-là que des inventaires amphibiens annuels sont menés à l’ancienne carrière de Saint-Cricq à Auch, aujourd’hui classée en Espace Naturel Sensible. Ainsi, chaque année, les différentes mares et points d’eau temporaires sont visités et l’ensemble des amphibiens vus ou entendus sont répertoriés dans le but de garantir leur préservation sur le site.
Ancienne carrière de Saint-Cricq
CPIE Gersois
L’Atlas de la Biodiversité intercommunale du Grand Auch Cœur de Gascogne
Pour préserver et valoriser la richesse naturelle de l’intercommunalité