L'Atlas de la Biodiversité du Grand Auch Coeur de Gascogne
Dans notre magnifique territoire, la préservation de l’environnement, les paysages, le patrimoine naturel, constituent une priorité. Plus qu’un inventaire de la biodiversité, l’Atlas de la Biodiversité constitue également un outil de diagnostic, pour intégrer les enjeux biodiversité dans les réflexions et les stratégies d’aménagement du territoire.
Soyons tous acteurs pour sauvegarder la biodiversité.
Les observations des citoyens sont essentielles à la connaissance scientifique, elles permettent de collecter de nombreuses données, que les chercheurs ne peuvent pas obtenir seuls.
Très peu de personne ont entendu parler des messicoles. Pourtant, avec quelques photos, vous les reconnaîtrez ! Alors regardez-les, et découvrez ou redécouvrez leurs rôles et leurs intérêts et participez à leur préservation.
Messicole est un terme récemment proposé par les écologues. Evoluant dans les milieux cultivés, elles ont été longtemps négligées par les botanistes, mais toujours combattues par l’agriculteur ou le jardinier. Ne parle-t-on pas de « mauvaise herbe, adventice ou encore plante nuisible » ?
C’est quoi une messicole ?
Messicole vient du latin messis = moisson, et colere = habiter ; une plante messicole est donc une habitante des moissons. Elles font parties des plantes sauvages qui poussent au sein des cultures, sans y avoir été, en général, intentionnellement implantées. Elles naissent et vivent au rythme des pratiques agricoles : leur cycle de vie est en phase avec la culture qui les abrite. Elles parviennent difficilement à se maintenir dans d’autres conditions, ce qui fait leur particularité au sein du groupe des “adventices”.
Très majoritairement annuelles, certaines espèces vivaces à bulbes sont maintenant considérées comme messicoles.
Ainsi, la communauté des plantes messicoles inclut :
Des espèces admises comme spontanées, existantes sur le territoire, il y a quelques 10 000 ans ; le bleuet fait partie de celles-là
Des plantes anciennement cultivées, qui ont pu se maintenir après l’abandon de leur culture, comme la mâche ou la cameline
Des plantes d’origines géographiques diverses, arrivées en France dès le néolithique par différentes voies de migration
Pourquoi les préserver ?
Les messicoles ont une histoire étroitement liée à la nôtre. Elles font partie, comme les plantes cultivées, d’un patrimoine agricole chargé d’histoire. Utilisées depuis l’Antiquité pour la médecine et l’alimentation mais aussi dans l’art ou le souvenir de guerre :
Encore aujourd’hui, ce règne végétal constitue un vaste réservoir de molécules et substances utiles.
Cependant, développement de l’agriculture moderne, a largement conduit à leur régression dans les milieux cultivés au cours de ces dernières décennies.
Pourtant, les messicoles rendent de multiples services, importants aujourd’hui et qui seront primordiaux demain. Elles contribuent au maintien des insectes pollinisateurs, auxiliaires des cultures et autresorganismes (oiseaux des plaines, mammifères et même arthropodes) mais aussi d’un véritable patrimoine génétique ; ce sont des « archives » biologiques comme le souligne Philippe Jauzein.
Les actions menées par les acteurs locaux
Un inventaire mené par l’ADASEA 32 va avoir lieu en 2021 dans les communes du Gers, pour évaluer et repérer les territoires à enjeux.
Une filière de production de graines d’origine locale garantie par le signe de qualité « Vraies messicoles » à travers le label Végétal Local a été créée et est opérationnelle.
Porte-drapeau, symbole… elles représentent non plus le conflit entre agriculture et environnement mais leur point de rencontre (A. Rodriguez at al. _ 2018).
N’hésitez pas à contacter l’ADASEA du Gers qui pourra vous apporter un appui technique
Cette action est cofinancée par la Région Occitanie, l’Union européenne (Fonds européens de développement régional) et la DREAL Occitanie.
« Une mauvaise herbe est une plante dont on n’a pas encore trouvé les vertus » Ralph Waldo Emerson
Les plantes messicoles ou habitantes des moissons, concernent un vaste groupe d’espèces végétales qui ont en commun le fait de croître exclusivement ou de façon préférentielle dans les milieux cultivés et d’être ainsi tributaires des systèmes d’exploitation agricole et des pratiques culturales.
Elles sont au nombre de 102 sur le territoire métropolitain, elles ont co-évolué depuis plusieurs millénaires avec les céréales mais elles ont aussi considérablement régressé depuis le XXe siècle.